Henri Grouès, l’insolent
Le 1er février 1954, l’Abbé Pierre lançait sur les ondes de radio Luxembourg un appel à « l’insurrection de bonté ».
Cet appel soulève la question des exclus de la croissance dans une France qui connaît alors la spectaculaire mutation des Trente glorieuses : la population s’accroît avec le baby boom, la croissance économique frôle les 5 %, le pays change et génère un exode rural conséquent, les populations immigrées auxquelles la France fait appel -pour combler le manque de bras- gagnent elles aussi les villes en périphérie des grandes agglomérations, des bidonvilles accueillent dans des conditions dramatiques ces populations laissées pour compte de la croissance…
L’Abbé Pierre en visite dans un bidonville en région parisienne (Hiver 1954)
Henri Grouès, de son vrai nom, était une synthèse entre l’exigence de l’engagement personnel et l’indispensable intervention des pouvoirs publics. « L’Abbé Pierre était entre l’altruisme chrétien et l’humanisme républicain. » disait de lui Marie-Noëlle Lienemann, ancien Ministre du logement.
Soixante ans plus tard, en ce 1er février 2014, je tenais à vous associer pour rendre hommage au fondateur d’Emmaüs, pour l’engagement de ce prêtre auprès des plus démunis.
Mohamed Selmet
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